Arrêt nº 1B 420/2010 de Ire Cour de Droit Public, 11 janvier 2011

Date de Résolution11 janvier 2011
SourceIre Cour de Droit Public

Bundesgericht

Tribunal fédéral

Tribunale federale

Tribunal federal

{T 0/2}

1B_420/2010

Arrêt du 11 janvier 2011

Ire Cour de droit public

Composition

MM. les Juges Fonjallaz, Président, Reeb et Merkli.

Greffier: M. Kurz.

Participants à la procédure

A.________, représenté par Me Vincent Spira, avocat,

recourant,

contre

Procureur général du canton de Genève, place du Bourg-de-Four 1, 1204 Genève.

Objet

détention préventive,

recours contre l'ordonnance de la Cour de justice du canton de Genève, Chambre d'accusation, du 10 décembre 2010.

Faits:

A.

A.________, ressortissant français né en 1986, se trouve en détention préventive depuis le 1er août 2010, sous l'inculpation de vol et d'utilisation frauduleuse d'un ordinateur en bande et par métier. Il lui est reproché d'avoir utilisé frauduleusement, à une quinzaine de reprises, des cartes bancaires pour retirer des sommes allant de quelques centaines de francs à 5'000 fr., pour un total de quelque 35'000 fr. Ces faits ont, pour l'essentiel, été reconnus.

Une demande de mise en liberté sous caution de 7000 euros a été rejetée par la Chambre d'accusation genevoise, le 23 novembre 2010. Le prévenu ne fournissait pas d'indication quant à la provenance de la caution. Il convenait d'éviter que le butin non retrouvé puisse être blanchi par ce biais. Le prévenu avait produit un contrat de bail dont l'adresse en France ne correspondait pas à celle qu'il avait donnée; cette incertitude confirmait le risque de non-présentation aux actes de la procédure. Il existait aussi un risque de réitération, car le prévenu avait admis plusieurs antécédents commis en France.

B.

Le 9 décembre 2010, A.________ a présenté une nouvelle demande de mise en liberté en proposant le versement d'une caution de 7'000 euros fournis par sa belle-soeur, son frère, sa mère et son épouse. Il expliquait que sa seule source de revenus consistait dans des allocations familiales versées en France. Il précisait pouvoir vivre chez sa mère à Toulon, et disposer d'un emploi à sa sortie de prison.

Par ordonnance du 10 décembre 2010, la Chambre d'accusation a rejeté la demande en retenant que l'instruction était terminée et que, comme elle l'avait déjà considéré précédemment, le montant proposé était insuffisant pour garantir la présence de l'inculpé au jugement. Même si la provenance des fonds était maintenant déterminée, la caution proposée ne suffisait pas à pallier le risque de fuite. Les indices à l'appui du risque de réitération résultaient...

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